(1930 - 2001)
Jean Guy Daoust
Fils d'Albert et d'Oliva Delorme dit Lemay, Jean-Guy est né de leur union, le 15 mars 1930 à Sturgeon Falls. Il a été baptisé en la paroisse du Sacré-Coeur.

Parrain: Fortunat (Ferdinand) Delorme.
Marraine: Alice Lamoureux (épouse de Fortunat)

Il a grandi dans une famille nombreuse en y étant le benjamin. Certains de ses neveux étaient plus âgés que lui!! La maison familiale était située entre les rues John et Lévesque.  C'était une grande demeure de bois répartie sur deux étages avec un agrandissement. On y retrouvait un grand jardin à l'arrière regorgeant de fleurs et légumes variés. Je me rappelle qu'au début des années 60 lorsque j'étais moi-même enfant que le terrain était fort bien entretenu par le frère d'Oliva, dénommé Euclide Delorme. Jean-Guy a vécu auprès de sa mère  qui était ouvrière laquelle s'octroyait le côté gauche du deuxième étage en haut de l'escalier pour y travailler en tant que fourreur et couturière. Son père devait malheureusement s'absenter plusieurs mois d'affilée pour la compagnie de bois qui l'employait.  Il a rendu l'âme en 1942 alors que Jean-Guy n'était âgé que de douze (12) ans.

Voici quelques unes des histoires que nous racontaient notre père

Oncle Euclide (frère d'Oliva ) possédait une ferme près de Sturgeon Falls. Papa nous a dit qu'il y avait parfois travaillé comme un vrai ouvrier!  On devait alors arracher plusieurs jeunes plants de carottes. C'était un plaisir de les déguster et de participer à la récolte!

Jeunes hommes, Jean-Guy et son frêre, Lionel. ont aussi travaillé au camp de bûcherons de l'oncle Euclide. Cette expérience leur a permis de s'approprier plusieurs chevaux provenant de l'ouest et d'en conserver les meilleurs tout en revendant les autres. Lionel et mon père s'assuraient aussi à ce que les animaux transportent les bûches!

Une autre fois, notre oncle Euclide a surpris nos deux lascars, Lionel et Jean-Guy, dans une cabane de bois à fumer de la mousse de blé d'Inde. L'oncle les a alors conduits au boudoir de la demeure considéré comme zone interdite car cette pièce-salon n'était utilisée que pour des occasions spéciales pour des invités préalablement sélectionnés. Euclide leur a dit que s'ils désiraient fumer, ils devaient  donc le faire comme de vrais hommes! Il leur a  alors donné à chacun un cigare cubain qu'ils ont dû inhalhé en entier!I Tous deux ont ensuite été malades!!

Agé de quinze (15) ans, Jean-Guy est allé à Toronto grâce aux jackpot remporté au bingo. Auparavant, il avait pris soin de déposer sur la machine à coudre les 2.50$ empruntés de   sa mère pour jouer! Avec les 110$ restants de son gain, il a payé l'autobus pour se rendre chez son cousin Lucien, fils de son oncle Anatole pour y être héberger. Eventuellement, ses parents l'ont appris et il a dû retourner chez eux!

Pendant son adolescence, il a dû travailler dans un camp de  bûcherons (Espanola TVP-Talimazoola Vegetable Parchment) situé au nord de l'Ontario. Plus tard, nous le retrouvons à Montréal en compagnie d'un copain de travail qui avait oeuvré au camp.  Tous deux ont habité dans la demeure de l'oncle de cet ami. Celui-ci était gérant des cuisines de l'hôtel "QUEENS" très réputé de Montréal à cette époque.  Lorsque sa nièce est revenue habiter chez l'oncle en question, il lui a offert une  autre chambre située près du garage de l'hôtel. C'est alors que Jean-Guy s'est employé à l'hôtel en tant que valet de voitures en 1947. Il travaillait aussi comme apprenti commis chez Huge Bronton auto Tops où l'on y fabriquait des toits de canevas pour les voitures décapotables.

Au début des années 1950, Jean-Guy est descendu au Mexique en motocyclette avec quatre amis dont Dr. Brown. Malheureusement pour eux, les douaniers leur ont catégoriquement refusé l'accès au pays faute d'identication adéquate. Ils ont alors décidé d'aller à Toronto pour s'enregistrer dans l'armée mais Jean-Guy est le seul dont la cadidature a été retenue pour le  dépôt 6 en date du 18 août 1950 .  Il  a été assigné à la base de Val Cartier près de la ville de Québec. C'est alors qu'il a rencontré Jeanne d'Arc Cinq Mars grâce à une rencontre pré-organisée (blind date). Elle était accompagnée de Giselle Cinq Mars (fille de Philippe Cinq Mars et Anne Blanchet) et Roméo Minor de Sturgeon Falls qui était son ami et celui de notre père.

Avant d'aller combattre en Corée en 1951 avec le deuxième bataillon Van Doos, il a dû s'entraîner à Fort Louis dans l'état de Washington.  Tandis qu'il travaillait dans un bar en tant que serveur il a eu la chance d'y rencontrer la Prince Philippe marié à Elizabeth 11. Il fabriquait des rideaux pour des spectacles ce qui lui a donné l'opportunité de rencontrer certains "grands" du show business dont Louis Armstrong!  Notre père est revenu de Corée en 1952 et a entrepris un cours de parachutisme. A cette époque, il appartenait au 22ième Régiment. Le capitaine Therrien a célébré son mariage avec Jeanne d'Arc à Lotbinière le 2 août de cette même année.  (Il a ensuite baptisé leurs enfants (moi-même) Michel et Francine à Valcartier et peu après celui des jumelles prénommées Yvonne et Yvette lesquelles ont vu le jour en Allemagne en 1958).

Ce couple a habité sur la troisième (3ième) Avenue en la paroisse de Saint-François d'Assise pendant environ cinq ans. Notre père était alors basé à Valcartier et durant cette période, ils ont donné naissance à Michel (moi-même) puis à  Francine.

En 1958. Jean-Guy a obtenu un transfert d'environ deux ans en Allemagne. Sa famille résidait à Werl , base militaire de Wesfalia  située à proximité de Francfort.  En 1959, Jeanne d'Arc a donné naissance aux jumelles prénommées Yvonne et Yvette.  Le retour au Québec par bâteau fut inoubliable.  Effectivement la compagnie de deux filles de 10 mois faisait bien des couches à laver!!  De plus, Jeanne d'Arc et sa fille, Francine, souffraient du mal de mer. 

Ils ont ensuite vécu au camp de Petawawa près de Pembrooke en Ontario environ deux ans. En 1951, notre père a décidé de quitter l'armée après onze (11) ans de loyaux services dans les Forces Armées.  Je dois mentionner qu'il  y était employé comme tailleur tout comme sa mère et son ancêtre Guillaume Daoust!  J'ai également noté que plusieurs de ses frères et soeurs y excellaient!  Par ailleurs, une religieuse de la congrégation des Filles de la Sagesse m'a avoué que Soeur Germaine Daoust n'était pas "habilleuse" mais artiste!

Dès sa sortie de l'armée, Jean-Guy et sa jeune famille ont emménagé dans la maison paternelle située à Sturgeon Falls en Ontario. Ils habitaient l'annexe de la maison familiale tandis qu'il aidait sa mère à perpétuer la tradition familiale en couture. C'est alors que bébé Nicole a vu le jour en 1961.

Par la suite, la famille a emménagé à Trenton en Ontario où habitait le frère de Jean-Guy: Lionel de mai 1963 jusqu'en 1967. Durant ces années, Jean-Guy travaillait alternativement en tant que peintre de meuble et rembourreur tout en étant peintre. Tous les étés, nous avions la visite de Cécile (benjamine de Jeanne d'Arc), de son mari Bernard et de leur jeune famille (Carole, Yves & Sylvie). Nous passions nos journées à nous amuser sur la plage du lac Ontario tandis que Cécile aidait sa soeur avec les tâches ménagères.

L' Expo 67 a servi de tremplin à notre famille pour revenir aux sources de notre lignée à Montréal.  C'était une période excitante pour se retrouver au Québec et de renouer avec la famille. Jean-Guy y a passé le reste de sa vie. Homme à - tout - faire, il taillait des draperies aux fenêtres, fabriquait et restorait des meubles, puis a peinturé des automobiles pendant plusieurs années avant de devenir agent de sécurité.

Ses dernières années furent difficiles car il était obligé d'utiliser des bonbonnes d'oxygène pour respirer conséquemment aux vapeurs toxiques respirées à peinturer les voitures.  Malgré ces épreuves, il continuait de vivre er d'être enjoué.  Il eut la chance d'avoir sa famille autour de lui ainsi que ses petits-enfants et même son arrière petite-fille!  En 1997, il a fêté son 45ème anniversaire de mariage.  On peut dire qu'il était un homme qui adorait sa femme et aimait s'amuser.

Ses aînés ont commencé à étudier la généalogie familiale quelques mois précédant sa mort. Il appréciait toutes découvertes et semblait très intéressé en apprenant que Guillaume Daoust, résident de Ste-Anne de Bellevue avait connu Mathurin Guillet, l'un des ancêtres de son épouse de trois cent ans en arrière! Leur venue devait être écrite parmi les étoiles!  Sa mère connue en tant que Delorme a été découverte pour s'appeler "Delorme dit Lemay". Eh bien, la grand-mère de Jeanne d'Arc s'appelait Emma Lemay...destinée disait-il...

Le 4 février 2001, Jean-Guy a rendu l'âme en matinée. Le service funéraire a eu lieu en l'église de Notre-Dame-des Sept-Douleurs à Verdun puisqu'il y avait vécu plusieurs années.  Il repose maintenant au cimetière du Champ d'Honneur de Pointe-Claire. De retour aux sources familiales, il  est enterré  près du lac St-Louis d'où son ancêtre Guillaume Daoust avait vécu.